À seulement quelques jours du choc entre l’OM et le PSG (dimanche soir à 21:00), la rivalité entre les deux équipes est toujours de mise. Une occasion idéale pour se remémorer trois des « Classicos » qui ont marqué l’histoire du football français.
29 mai 1993 : l’OM fait coup double après son titre de champion d’Europe (3-1)
Replaçons d’abord un peu le contexte. Trois jours avant cette avant-dernière journée de Ligue 1, le club phocéen venait de remporter le titre de champion d’Europe face au Milan AC. Les Marseillais étaient à la fête, profitant de leur récente victoire. Jusqu’à présent, l’OM empilait également les titres en championnat de France (4 consécutifs) et Paris s’était déjà fait voler la vedette en 1989 face à son éternel rival. En bref, tandis que l’un souhaitait assoir encore un peu plus sa domination en ligue 1, l’autre souhaitait prendre sa revanche face au champion d’Europe. L’atmosphère s’annonçait donc électrique, autant sur le terrain que dans les gradins.
« Bien sûr qu’on avait fait la nouba, tout le monde le sait. On a bu de la bière, on a déconné… J’en parlais il n’y a pas très longtemps avec Franck Sauzée. C’était son dernier match. On prend un but de Guérin et qui nous réveille ? C’est Franck ! Je le regarde, il a les yeux pétillants. Il nous crie dessus : Putain les mecs ! »
– Basile Boli au journal France Football
C’est devant un public de 37000 spectateurs que débute le match. L’ambiance est au rendez-vous et les supporters s’enflamment depuis leurs places.
Le PSG ouvrira le score (8e) par un but de Guérin sur une passe de Weah, mais la riposte marseillaise ne se fera pas attendre longtemps, grâce à l’égalisation de Rudi Völler (16e). Avant la pause, ce sera au tour de Basile Boli de se donner, avec un but d’anthologie : une tête plongeante à l’entrée de la surface, après une action collective de haute volée. Ce sera ensuite au tour de Boksic d’enfoncer le clou, en signant le dernier but des Olympiens (75e).
La victoire aura donc choisi son camp ce jour-là, offrant par la même occasion le titre aux Marseillais. Leur cinquième consécutif.
26 octobre 2002 : Le PSG bat l’OM avec un match fou de Ronaldinho (3-0)
À ce stade de la compétition, le PSG reste sur une série de sept victoires consécutives, et aborde le choc en pleine confiance. L’effectif de Luis Fernandez est solide, et Ronaldinho profite de chaque occasion pour se glisser dans la lumière.
C’est d’ailleurs le joueur brésilien qui s’imposera en vrai bourreau de l’OM lors de ce Classico, démarrant la rencontre avec un doublé : un coup franc frappé avec force qui enverra un missile directement dans les filets (16e) et un penalty (37e). Ronaldinho profite de toutes les occasions pour saisir le ballon, et n’hésite pas à aller au contact même avec trois joueurs adverses qui tentent de le contrer, et éclabousse la rencontre de sa classe. À l’inverse, les Marseillais sont débordés et à la peine, ne maîtrisant presque plus le match. Martin Cardetti mettra ensuite le coup de grâce en inscrivant le troisième et dernier but de cette rencontre (81e).
À l’issue du match, les Parisiens sont leaders provisoires du classement général.
7 octobre 2012 : les doublés de Ibrahimovic et Gignac (2-2)
À nouveau Classico, nouveau contexte. Marseille est seul leader du championnat, et le PSG son dauphin. Chacun se place comme un mastodonte du football français, avec des armes de poids : Zlatan Ibrahimovic (PSG) et André-Pierre Gignac (OM) sont à cette période les meilleurs attaquants de la Ligue. Si les Marseillais avaient chuté une semaine auparavant fac à Valenciennes (4-1), mettant fin à une série historique de 6 victoires d’affilée, il en fallait davantage pour les faire trembler.
La première période sera un véritable festival de buts. Gignac ouvre le score avec un tir croisé (18e), Zlatan réplique et égalise d’une volée de l’extérieur du droit (23e). L’ancien Milanais, bien en jambes et sur sa lancée, inscrit ensuite le quatrième doublé de sa saison (25e) sur un coup franc décoché à plus de trente mètres. Une frappe somptueuse que Steve Mandanda, gardien de l’OM, ne pourra qu’effleurer avant de la voir atterrir dans les filets. Quelques minutes avant la pause, Gignac égalisera à son tour (31e). Le retour au vestiaire est houleux, la tension accumulée lors de la première partie se relâche.
La seconde période sera en revanche moins spectaculaire. Les Parisiens exercent une pression forte sur les Phocéens, mais l’énergie se fait rare. Le géant suédois tentera de marquer un dernier but (73e), qui malheureusement s’envolera dans les tribunes. Mais peu importe, les performances des deux attaquants auront été suffisantes pour laisser un souvenir impérissable à qui y a assisté, au stade comme derrière sa télé.
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