Le premier avril, l’UCI a officialisé l’interdiction d’utiliser la position Mohoric, et malheureusement, ce n’est pas une blague.

La position Mohoric, qu’est-ce que c’est ? 

Elle tient son nom du cycliste Matej Mohoric, descendeur véloce, qui l’a utilisée pour la première fois lors du championnat du monde junior de 2012, avant d’être popularisée par le quadruple champion du Tour Chris Froome. Cette position permet d’améliorer l’aérodynamique et donc de gagner en vitesse. Assis sur le tube horizontal du cadre, le torse sur la potence, les avants-bras repliés et la tête à l’avant du guidon, le coureur diminue ainsi sa prise au vent.

Une décision qui divise le peloton…

La nouvelle a fait grand bruit, et pourtant, elle n’occupait que quelques lignes dans le mémorandum publié par l’UCI. C’est une nouvelle qui est loin de mettre tout le monde d’accord, et qui a même indigné beaucoup de coureurs professionnels.
La balle est au centre : si certains acceptent qu’une mesure de sécurité soit renforcée avant que ne se produise un accident grave, ou encore pour donner « le bon exemple » aux futures générations de coureurs, d’autres en revanche jugent la mesure « ridicule » , « décalée, pas appropriée » et indiquent que des sujets plus urgents auraient pu être traités.

« Ça fait partie de la maîtrise de notre machine, du vélo, de l’entraînement. Certains le maîtrisent, d’autres non. Chez les professionnels, ça n’a pas lieu d’être. »
– Nans Peters.

L’écrivain Pierre Adrian, auteur d’un article dans le journal L’Équipe a d’ailleurs parfaitement résumé l’antagonisme que provoque cette nouvelle mesure dans le monde du cyclisme :

« On exige l’exemplarité des champions tout en rappelant avec nostalgie les excès de leurs aînés. »