Il était temps, grand temps que le prodige des Bucks revienne bousculer la concurrence sur les parquets. Surtout en cette périlleuse période de finale, qui avait été mal engagée suite à son absence pour blessure.

Force est de constater que l’exemple de la demi-finale face aux Nets, où l’équipe de Milwaukee s’était faite menée jusqu’à exécuter une remontée fulgurante, aura servi de leçon. Et aussi de preuve, celle qui démontre que même en se faisant mettre à terre, les Bucks en ont sous la basket.

Pour cette finale de NBA, les Suns de Phoenix menaient jusqu’à présent 2-0. Mais hier, Giannis Antetokounmpo, soutenu par Jrue Holiday et Chris Middleton, a abattu un travail monstrueux pour signer son retour avec fermeté. Depuis 1971, les Bucks n’ont pas remporté de titre NBA, et depuis 1974, ils n’ont pas revu une seule fois le parquet à l’occasion d’une finale. Le titre n’est plus très loin, et ils le veulent. Le « Greek Freak » a profité de l’occasion pour livrer une nouvelle masterclass : 41 points, 13 rebonds, un trio flamboyant avec Holiday et Middleton, et une réactivité à faire pâlir.

« On peut analyser le match de plein de manières. Ils ont simplement joué avec énormément d’agressivité sur de plus longs moments que nous. On le savait. Mais on n’a pas bien répondu ce soir (dimanche), particulièrement dans les deuxième et troisième quart-temps. »

– Monty Williams, coach des Suns.

Les Bucks ne mènent donc pas encore, mais remontent avec efficacité (2-1 pour les Suns) et s’améliorent match après match. Si ils égalisent lors du prochain, qui se déroulera dans la nuit de mercredi à jeudi, l’exploit n’en sera que plus beau. Et le titre encore un peu plus proche.

Les fans des Bucks, jusque-là sur la réserve, n’ont pas manqué de commencer à s’échauffer. Dans la foule qui assistait au match, on pouvait entendre, ça et là, s’élever avec ferveur : « Bucks in Six » !